Europe 1
avec AFP
22h50, le 17 janvier 2022Le maire (ex-LR) de Nice Christian Estrosi, condamné en première instance pour diffamation envers un universitaire niçois impliqué dans une association d’aide aux migrants, a été relaxé lundi en appel. Le 23 avril dernier, Christian Estrosi avait été condamné pour diffamation envers un universitaire niçois venu en aide à des migrants.
Christian Estrosi, maire (ex-LR) de Nice, condamné en première instance pour diffamation envers un universitaire niçois impliqué dans une association d’aide aux migrants, a été relaxé lundi en appel, a-t-on appris de source judiciaire. Le 23 avril dernier, Christian Estrosi avait été condamné à 3.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Nice
pour diffamation envers Pierre-Alain Mannoni, universitaire niçois venu en aide à des migrants, qu’il avait accusé de « favoriser le travail des passeurs ».
Des migrants abrités à la frontière franco-italienne
« Certains djihadistes se font passer pour des migrants (…) Comment ces individus (NDLR : comme le géographe Pierre-Alain Mannoni) peuvent-ils nous certifier qu’ils ne font pas rentrer des terroristes sur notre sol en violant la loi comme ils le font ? », avait écrit Christian Estrosi sur Twitter, en dénonçant une décision de justice de 2017 qui avait relaxé l’universitaire. Mardi, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a « infirmé le jugement de première instance et relaxé Christian Estrosi », a indiqué à l’AFP son avocat Me Gérard Baudoux. Le parquet général d’Aix-en-Provence a confirmé cette relaxe à l’AFP, qui n’a cependant pas pu consulter l’arrêt.
Contrairement à la fake news que certains propagent, c’est avec satisfaction que j’ai pris connaissance de l’arrêt rendu par la cour d’appel d’Aix-en-Provence qui a infirmé le jugement et prononcé ma relaxe pure et simple dans l’affaire qui m’opposait à un universitaire niçois.
— Christian Estrosi (@cestrosi) January 17, 2022
Dans un message sur Twitter, Christian Estrosi a réagi en indiquant avoir pris connaissance « avec satisfaction » de l’arrêt de la Cour d’appel, qui a « infirmé le jugement et prononcé ma relaxe pure et simple ». Avec l’agriculteur de Breil-sur-Roya, Cédric Herrou, Pierre-Alain Mannoni fait partie des premiers militants poursuivis par les autorités à partir de 2016 pour l’aide apportée à des migrants à la frontière italienne.
Le géographe avait hébergé brièvement trois Érythréennes réfugiées dans un centre de vacances français désaffecté, avant de les conduire en voiture à une gare SNCF vers Marseille où elles devaient être soignées par des associations. Pris dans une tourmente judiciaire qui a duré quatre ans, Pierre-Alain Mannoni a été définitivement relaxé le 28 octobre 2020. Le géographe avait par la suite attaqué le maire de Nice en diffamation.