REPORTAGE
Christiane Taubira
a tenu son premier meeting jeudi à Bordeaux. Devant un public de 600 personnes, en majorité des jeunes, la candidate à l’élection présidentielle
a décoché ses premières flèches. L’ex-ministre de la Justice a d’ores et déjà désigné son adversaire : c’est Emmanuel Macron
, dont elle a sévèrement critiqué le bilan.
Sans jamais prononcer le nom du chef de l’Etat, Christiane Taubira a pointé les promesses non tenues et a énuméré les échecs, notamment le logement, l’éducation nationale, la santé, l’environnement et le processus démocratique. « Nous allons donc revigorer nos institutions. Elles doivent cesser de favoriser la verticalité hautaine », a-t-elle lancé à ses soutiens.
Taubira se pliera au verdict de la primaire populaire
Hidalgo, Jadot, Mélenchon ne veulent pas de cette primaire populaire
, dont Christiane Taubira semble être la favorite. Mais la candidate y croit plus que jamais. « Nous acceptons le risque de la primaire populaire. René Char disait : ‘celui qui vient pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience’. Nous, nous allons continuer à nous battre. Oui, troublons ensemble ! ».
A la sortie de ce meeting, deux étudiants de 27 ans espèrent une participation forte à la primaire populaire : « L’élan peut permettre de créer une dynamique qui peut amener Christiane Taubira ou le vainqueur de la primaire populaire, quel qu’il soit, plus loin », affirme l’une. « J’espère que cette vague de mobilisation soit suffisamment forte, que ce soit un élément déclencheur, une prise de conscience », dit l’autre.
L’ex-garde des Sceaux a affirmé qu’elle se soumettrait sans effort à cette primaire populaire et qu’elle en acceptera le verdict, attendu pour dimanche.